Nosse waibe a si skepiaedje (o moes d' avri 1997) / Le site tel qu'il était en avril 97 / Our first home page (april 97)
Li wêbe da Louline Voye sol walon lingädje.
The Lucyin Mahin walloon language pages.
Welcome !
Wilcome ! Vos estoz li bénvnu(we) eyet li inme riwêteu(se) di nosse wêbe.
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Des informations sur ces ouvrages: ici
Ceci est un site sur la langue wallonne (Belgique). Si vous êtes linguiste ou étudiant(e) en lettres, un bref aperçu sur ce que vous trouverez et ce que vous ne trouverez pas sur ce site.
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If you want a detailed overview on official and traditional languages in Belgium both from latin and germanic origin, click here.
Walloon is the most important of the traditional languages of Walloonia, the southern, officially french-speaking, part of Belgium. Li Walonreye (pronounce walon'rèy, in french: la Wallonie) may have become familiar to you because of Adolf Sax the inventor of the saxophon, or because of the battle of the Ardens during World War 2. The Belgian Ardens are a large part (30%) of Walonreye.
Walloon is an endangered language. This may seem paradoxical, as
1. The traditionnally walloon-speaking area is the most expanded one in Wallonia (about 80 %),
2. The Région Wallonne has become widely autonomous inside Belgium, on economical and also political ground,
3. This political structure is ruled by Walloons, whose parents or grandparents were speaking walloon, and who repeatedly emphasize walloon identity, and
4. The name of the region it-self, created in about 1840, is derived from a linguistic concept (Wallonie = where walloon is spoken).
This a situation widely similar (in worse) to the one of irish in Ireland.
For an overview on Walloon language, including a map (qui existe aussi en français; ook in het nederlands, e walon eto), also providing links with other minority languages of Europe, click here.
The present site is designed as a complement of the above mentioned one, by a private writer and reseacher on walloon language, professionally based in Morocco, but with close contacts and frequent stays in Wallonia Lucyin Mahin also a member of
Our ultimate goal is to have youg Walloons (largely french-speaking but with 10% still familiar to walloon), coming back to know and, finally, to speak the walloon language in some informal and formal fields, in a trend similar to the one observed with basque and catalan; So, we are pro-RLS-ers.
International investors in Wallonia, provide a communication deeply enrooted in the culture of the Walloon people, we can help you.
Mins, nos zoplans d'ene coxhe so l'ôte. Revenons à nos moutons.
Notre but, disions-nous, est que les jeunes Wallon(ne)s réapprennement à connaître puis reparlent leur avant-première langue. Pour mieux comprendre notre motivation, par rapport à celle d'autre waloneus, lisez Pourquoi fait-on du wallon en 1997 ?
Si vous êtes déjà un locuteur wallon (sachant lire ou non) et que vous souhaitez parler wallon, ou encore si vous souhaitez l'entendre parler, il existe des clubs de conversation encore appelés copinreye, soce di rcåzeus, tåvlêye di dvizädje, etc. Pour en savoir plus, clitchoz voci. Si vous voulez l'entendre à la radio ou à la télé, voici les horaires des principales émissions radio et télévisées: ciddé.
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1. l'est-wallon (Liège, Malmedy, Hesbaye, Haute-Ardenne): scrijhädjes dins les ponantreces.
2. le centre-wallon (Namur, Dinant, Jodogne, Givet en France, wallon du Wisconsin aux USA) scrijhädjes dins les mîtrinnes.
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Created: 10 april 1997
Next update: 10 june 1997
Riwêtans pus lon ki l' betchete di nos solés
" Faire du wallon " en 1998: dans quel but ?
Répondre à cette question suppose qu'on a réfléchi à une autre: " faire du wallon avant 1998: dans quel but ? "
Dju n' rimontrans nén djusk'a Matî Salè (" Matthieu Salé " = Mathusalem) et nos n' rinanxhrans nén tos les pondants et les djondants (fureter dans l'ensemble du dossier). Gn a nén del pläce assez po ça voci.
Parmi ceux qui ont " fait du wallon " avant 1998, citons quand même quelques figures emblématiques et essayons de deviner leurs motivations. Parmi les précurseurs, Henry Forir est celui qui m'a le plus impressionné. Son volumineux dictionnaire, publié en 1866, contient des articles qui étonnent.
Cela suppose-t-il qu'on parlait wallon à propos des cours princières pendant la seconde moitié du 19ème siècle ? Ou que le but de Forir était de présenter un dictionnaire grâce auquel on allait pouvoir parler de tout en wallon ? N'oublions pas que la seconde moitié du 19ème siècle a vu émerger des mouvements nationalistes dont certains ont promu au rang de langue moderne des " patois locaux " (slovaque) ou une langue religieuse quasi morte (hébreux).
Victor Chauvin (1844-1913), notre seconde figure, vécut un peu plus tard. Il provient d'une famille aristocratique, où on ne parle pas wallon. Mais il a été élevé par une meskène liégeoise, qui en même temps que son amour quasi maternel, lui a inculqué le goût du wallon. Victor Chauvin est un éminent orientaliste à l'Université de Liège, mais il va consacrer une partie de son énergie à dynamiser la Société de Langue et Littérature Liégeoises. Son leitmotiv est que le wallon a besoin d'une académie. Et que les Wallons, à l'instar des Flamands, doivent passer outre de leurs dissensions internes, pour faire triompher une cause commune: leur langue.
(Pour en savoir plus sur Victor Chauvin: Walonnes, 1/2 1994, Contact; V. Georges.
La création d'une Académie de la langue Wallonne fut toujours refusée par le pouvoir central. Est-ce, du moins en partie, parce que ses promoteurs n'ont jamais franchi un pas décisif : s'exprimer entre eux en wallon. On ne voit pas en effet une Académie Flamande où les débats se feraient en français ou une Académie Française dont les membres s'exprimeraient en anglais !
Pourtant, on peut parler et écrire en wallon de sujets techniques et historiques. Ainsi Lequarré, en 1906 présente un article scientifique sur la numismatique en Principauté de Liège, rédigé en wallon: Li manôye å vî payis d' Lîdje. Une telle approche aurait pu être le point de départ d'une coutume de production de prôze nén racontrèce (prose non narrative) en wallon. Celle-ci eût été un complément précieux aux journaux wallons qui paraissent alors comme Li Marmite (Namur), El Tonnia d' Charleroet (Charleroi). Ces journaux tirent à des chiffres impressionnants, jusqu'à 35.000 exemplaires pour " El tonnia ". Ils sont composés de fåves, d'advinias, de poèmes, de chansons, et de canlädjes (ragots).
En 1910, on fait aussi du wallon hors des frontières de Belgique: à Givet, en France, et à Malmedy, alors sous régime prussien. A Givet, il s'agit d'une production classique, du type " El tonnia ". Par contre, à Malmedy, le wallon est une arme de résistance à la colonisation culturelle prussienne. Au point que les textes ne sont jamais signés que sous des pseudonymes commençant par fré (frère): Fré Tchèdôr, Fré Houbiè (Frère Théodore, Frère Hubert), etc. Pendant ce temps, Scius prépare son dictionnaire de Malmedy. Pourquoi y reprend-il quantité de termes francisés ? Pour défendre le français via le wallon, ou pour conférer au wallon, via des emprunts au français avec adaptation phonologique, un statut de langue totale ? Peut-être aussi pour contrecarrer les emprunts à l'allemand, avec lesquels le malmédien parlé comble les vides créés par l'évolution technologique du 19ème siècle.
L'après-guerre 1914-1918 va changer la donne. Malmedy redevient wallon. Le Pouvoir Central lance le vaste mouvement d'éradication du wallon comme langue maternelle, grâce à la méthode stalinienne qu'est le goulag psychologique de la boîte à punition. L'élève recevait une boîte d'allumette, au début de la récréation, et devait la " refiler " à celui qu'il entendait parler wallon. Le dernier possesseur de la boîte avait une sévère punition. C'est sous cette pression monstrueuse que le français fait massivement son entrée à la maison.
Dans un tel contexte, le mouvement linguistique wallon doit répondre clairement à la question: " Pourquoi faire du wallon en 1920 ? ". Deux voies s'offrent théoriquement à lui. La première est celle d'Adelin Grignard, reprise timidement par Doutrepont. Adelin Grignard, un jésuite, a d'abord fait de la linguistique en étudiant la phonologie détaillée de l'ouest-wallon (région de Charleroi). Il lui apparaît rapidement que, devant l'émiettement de la langue dans cette région, la seule solution est l'établissement d'un wallon commun " po tos les Walons, di Auve a Mâmdi, cåzer d'ene seule vwès. ". La seconde est celle de l'école des dialectologues liégeois, où domineront successivement Jules Feller, Jean Haust et Louis Remacle. Pour eux, faire du wallon, c'est étudier dans les moindres détails les dialectes des quelques 600 villages de Wallonie. Logiquement, comme cette étude d'une très haute précision scientifique ne peut se faire en un jour, il faut figer tous les micro-régiolectes en obligeant tout actif de la langue wallonne à écrire dans le wallon d'un seul village. Ceci a été rendu possible par le système d'orthographe Feller. Le développement de cette orthographe, mi-phonétique, mi-calquée sur le français, permet d'écrire tous les accents locaux dans un canevas de graphie où tout chercheur pourra facilement retrouver les sons quasi exacts de la phonétique expérimentale.
C'est cette seconde école qui " gagne ", à l'exclusion totale de la première. Son message passe même extrêmement bien. D'abord parce que l'auditoire ciblé est composé d'intellectuels d'origine rurale qui sont confortés dans leurs rôle de détenteurs incontournables et exclusifs du parler de leur village. Notons que la ville est exclue du processus. A part à Liège, et dans une moindre mesure à Namur, on n'encourage pas la formation de formes supra-régionales, comme elles auraient dû logiquement se développer. A Charleroi ou à Libramont, par exemple. Ou même à Bruxelles, destination obligée de nombre de hauts diplômés de Wallonie. Le message de l'école dialectologique passe également bien parce qu'il réconforte l'esprit de clocher toujours extrêmement vivace chez le " locuteur de base ". Ainsi Pierre Joseph Dosimont d'Arville (Saint-Hubert) est tout a fait imprégné du message de Jean Haust, qu'il a rencontré vers 1936 dans le cadre de l'Atlas Linguistique de Wallonie. Il transpose ce message sous forme rimée (in: Quirre è rquirre, Imprimerie Duchêne, Libin, 1949.
Fèjans rmarker [la] grande calitè
- A condicion k' on n' î tchipote [nin] -,
C' est tot belmint sa variètè.
Come al nature, i s' påte, i s' plote.
Chake viadje è l' sinne, et l' inme si bin
K' i rèzisse, pur, a tot grawiadje.
Les cés k' a twârt capougnet ddins
N' fèjet k' raflè s' pus bê rlûjadje.
(Faisons remarquer la grande qualité (d'un wallon local), / à condition qu'on n'y chipote pas, / et qui est, précisément, sa variété. / Comme dans la nature, il se répartit, il se regroupe. / Chaque village a le sien, et l'aime si bien / qu'il résiste, pur, à toute manipulation. / Ceux qui, à tort, le transforment maladroitement, / ne font que lui ravir son plus bel éclat.)
Ce perfectionnisme scientifique de l'étude du wallon au point de vue linguistique va avoir plusieurs conséquences, positives ou négatives, pour la langue.
Parmi les effets positifs, citons: _ La reconnaissance intellectuelle des potentialités du wallon comme langue noble. En effet, la qualité qu'atteindra rapidement l'oeuvre littéraire est unanimement saluée par les spécialistes en la matière, en Belgique et à l'étranger. Avec comme conséquence qu'il ne sera bientôt plus politiquement correct de considérer le wallon come grossier. _ Le lexique du wallon est certainement, de tous les formagnis lingädjes (langues minorées) d'Europe et même du monde, un des mieux répertoriés. _ La délimitation des zones linguistiques, surtout la limite avec le picard et le lorrain, va permettre de définir la zone où la langue est intercompréhensible, moyennant quelques automatismes vite acquis. Les études spécialisées à l'intérieur de ces zones (Atlas Linguistique de Wallonie) vont donner la possibilité à chacun de découvrir ces automatismes à partir de son propre accent.
Mais cette idéologie est aussi porteuse d'effets pervers. D'abord la mise à mort du mouvement de création de néologismes par les écrivains, phénomène pourtant florissant au tournant du siècle. Ensuite les conséquences néfastes de la recherche à tout prix d'une haute qualité littéraire (pensons à la fameuse devise " wêre mais bon " des Rèlîs Namurwès où l'encart " Cand dju n' sé rin, dju m' tâ " de la rubrique wallonne de l'Avenir du Luxembourg). On va encore plus complexer les locuteurs de base, et ceci, jusqu'à nos jours. Ainsi, nous recevons régulièrement des lettres de Wallons qui avouent leur hantise phobique de faire des fautes d'orthographe. Par exemple, suite à la parution de notre premier site Internet, cette lettre:
Chers amis de "Li Ranteule",
Je regrette infiniment de ne pas pouvoir vous écrire en wallon (d'entre Liège et l'Ardenne). Mon père et mon grand-père auraient pu le faire sans problème. Pour ma part, bien qu'élevé avec notre beau dialecte comme langue maternelle (je le parle, le lis et le comprends encore couramment), je suis malheureusement incapable d'écrire une phrase wallonne sans y faire autant de fautes que de mots.
Enfin, un phénomène qu'en économie, on qualifierait de " protectionnisme ". La poésie de haute tenue contenant des jeux de mots et des sous-entendus ne peut se faire que dans le background culturel du sociolecte des initiés de Liège, et dès lors, devient de plus en plus ésotérique. Ainsi, parmi les 300 abonnés aux Cahiers Wallons, une revue littéraire basée a Namur, combien ont pu comprendre " Lanterna magica " de A. Maquet, de la prose poétique pourtant bien appréciée par les critiques ? Ajoutez à cela le problème de la diffusion dans des variantes périphériques du wallon. Qui publiera et qui diffusera une nouvelle en wallon de Transinne, de Chastres, de Henrypont, de Lincent, ou de Manhay ? Et qui la lira, puisque les gens, vingt kilomètres plus loin, considérent - comme on les a encouragé à le faire - que " ce n'est pas le même wallon que le nôtre. "
Un secteur d'activité a néanmoins traversé tous ces remous sans trop de problèmes: c'est le théâtre en wallon. Même si d'un point de vue du texte, il est souvent considéré comme dépourvu de qualités littéraire, il présente l'énorme avantage de mettre du wallon dans l'oreille de quelque 200.000 spectateurs par an, et dans la bouche de plus de 2.500 acteurs. Et ce phénomène, que tous les autres formagnis lingädjes (langues minorées) d'Europe nous envient, est même en augmentation ces dernières années. Même remarque pour un autre type de production scénique: les récitations d'enfants, soit sous forme de concours provinciaux, soit dans des productions ponctuelles (Saint-Nicolas, Noël, etc.).
Ces dernières manifestations sont le seul résultat concret du walon è scole, une activité qui a plus de 50 ans en province de Liège et un peu plus de 20 ans en province du Luxembourg. Elle fut autorisée officiellement en 1983. Mais faute d'être organisée au niveau pan-wallon, elle repose sur la bonne volonté de quelques enseignants passionnés qui ont une connaissance spontanée du wallon en tant que " locuteurs natifs ". Donc, dans une telle conception, elle est condamnée à disparaître dans les 10 ans, avec la mise à la retraite des derniers instituteurs " locuteurs natifs ".
Nous venons ainsi de répondre à la question du titre. En 1998, on fait du wallon
Néanmoins la présente approche du problème suggère une troisième question: " Pourquoi fera-t-on du wallon en 2007, en 2017, en 2027 ? "
Un aspect des choses qui a été tout à fait éludé depuis le début du mouvement " d'illustration et de défense des dialectes wallons ", c'est la transmission de la langue de génération en génération. C'est pourtant, selon Fishman, un spécialiste des formagnis lingädjes (langues minorées), le seul point qui importe. Ou plutôt le point vers lequel toutes les autres activités doivent converger. Car si les petits Wallons n'entendent plus de wallon dans leur enfance, fini les acteurs de théâtre sachant apprendre un texte en wallon, fini les spectateurs venant les applaudir, fini les écrivains sachant mettre en orthographe Feller le wallon qu'ils entendent dans leur village. En un mot fini le wallon-langue. Seul restera le wallon-folklore. On saura que jadis, " chêvre " se disait " gade ", comme on saura que les nûtons étaient des petits hommes habitant dans des grottes.
Or la transmission du wallon de la mère à l'enfant est déjà terminée, au moins depuis 30 ans bien sonnés, dans toute la Wallonie. Quels substituts pourrait-on y trouver ?
Le walon è scole ne peut pas remplir ce rôle, parce que le maître (la maîtresse) est aussi enseignant(e) de français. Et qu'il (elle) peut enseigner des mots de vocabulaire, faire réciter un texte, en un mot sensibiliser l'enfant à l'existence du wallon-objet ou wallon-matière, mais non inculquer le wallon-langue-de-communication. Les cours de wallon pour adultes, bien donnés par des maîtres utilisant les méthodes d'enseignement des langues vivantes, peuvent apprendre aux participants à dialoguer en wallon. Mais en quittant la classe, on reparle en français. Les soces du rcåzeus ou copinreyes (tables de conversation) sont d'intérêt variable en fonction des organisateurs et des participants. Mais le plus souvent, il s'y forme un noyau de réguliers qui sont des gens âgés qui maîtrisent déjà le wallon et sont contents de le parler à nouveau avec des autres locuteurs chevronnés. Les néolocuteurs s'y sentent-ils " déphasés " ou ont-ils d'autres activités prioritaires (football, amours, retaper une maison, etc.) ? Enfin, l'encouragement à des conversations informelles entre locuteurs spontanés et enfants achoppe sur le fait que les grands-parents refusent souvent de parler wallon à leurs petits-enfants. Ou alors, en leur présence, ils passent au français d'une façon réflexe. Si certains convaincus parlent wallon à leurs petits-enfants, ils risquent de subir la désapprobation des parents, ce qui conduit à des tensions familiales néfastes à tous.
Il me semble que la prise en charge de la transmission intergénération du wallon doit se faire à l'aide d'une structure nouvelle, totalement différente de ce qui se fait actuellement. Cette idée a été suggérée par le socio-linguiste Michel Francart. Les caractéristiques de cette organisation seraient les suivantes.
1. L'activité de base ne peut être qu'une conversation en wallon, dans un cadre formel, entre des grands-parents (ou des grands-oncles, des parrains, marraines, etc.) et des enfants de 5 à 12 ans.
2. Elle doit se faire avec l'assentiment des parents, avec qui les organisateurs doivent communiquer positivement, en français.
3. L'activité doit exister sur l'ensemble de la Wallonie linguistique. Les cellules de base pourraient être les soces du rcåzeus ou copinreyes. Des échanges fréquents doivent exister entre régions.
4. L'activité doit être parrainée par d'éminents hommes politiques qui professent leur attachement au wallon (R. Urbain, G. Mottard, V. Feaux) et aussi collectivement par la Région Wallonne.
5. La structure organisatrice doit avoir un nom très valorisant (academeye do walon did dimwin ?). Les parrains politiques doivent prendre l'engagement moral d'user de toute leur influence pour que les enfants qui auront suivi ces échanges et pourront s'exprimer en wallon auront un plus dans leur curriculum vitae. Et faire en sorte que cette compétence puisse leur être utile, dans les 10 à 15 ans, pour certains postes de la fonction publique en Wallonie.
6. Un encadrement technique minimal des organisateurs doit être fourni par un groupement familier avec les mécanisme de normalisation de la langue. Ceci permettra d'éviter les faux problèmes du genre " Ce n'est pas le même wallon que nous; eux écrivent " ene saqwè " nous, " ène sacwè ", ceux-là " one sakwè " et ceux la, encore, " yåk, ôk, ou âk "...). Ce rôle pourrait être dévolu a " Li Ranteule ", li Soce Nén Rècwårlante (ASBL) qui regroupe les principaux actifs du walon did dimwin.
7. Les animateurs doivent pouvoir bénéficier d'une formation pratique de la part de waloneus(es) qui ont déjà pratiqué le wallon avec des enfants. Je pense, entre autres, à Jeanine Lemaître qui vient de mettre au point trois jeux conçus pour les enfants: les walonès kines et li neur tchampion (6 à 12 ans), et sol martchî (8 à 12 ans).
8. Quant à la structure chapeautant le tout, on peut penser à une fédération des soces di rcåzeus. Doit-il s'agir d'une nouvelle section de l'U.C.W.? L'U.C.W. est une organisation dynamique tournée vers l'avenir et très bien représentée dans toute la Wallonie. Néanmoins, on y parle très peu wallon. Au dernier mêsse-raploû (assemblée générale), seules deux interventions sur plus de 50 ont été faites en wallon.
Ene boune ocåsion po rturner l' vierna ?
Lucien Mahin, le 4 novembe 1996, inédit.
Fé do walon è 1998: po-z avni a cwè ?
Po responde a ci kesse la, li scrijheu riwête, po cmincî, pocwè k' on fjeut do walon divant 1998. Mutwè bén ki les prumîs diccionêrîs, come Forir, avint les pinses di fé skepyî [développer] on walon k' åyixhe siti on vrêy lingädje, come les Slovakes l' avint fwêt o minme moumint.
Eter 1816 eyet 1918, on-z a co fwêt do walon, a Mâmdi, po rezister ås Prûssyins ki vlint tîhondijhî [germaniser] tot ci payis la.
Mins a pårti di 1920, on a pus rade situdyi les "patwès" ki di tuzer a fé on vrêy lingädje avu li walon. Les scrijhädjes divint yesse d' on si hôt livea, - et çula sins k' on-z aprindaxhe li walon e scole -, ki les djins ont sti maytès [complexés] avu l' idêye k' il estint trop biesses po scrire li walon sins fåte ("cwand dji n' sé rén, dji m' tê !"). Ça fwêt k' i n' ont pus djåzè ni scrire ki l' francès.
Les dramatikes, miraculeuzmint, ont passè hute di totes ces rascråwes la, et on put dire ki, nûf côps so dijh, c' est po djower sol sicanfår [la scène] ki les djins fjet co do walon e 1998. Mins nerén, e 2007, e 2017, et après ???
Si nos vlans po do bon schaper li walon come lingädje del Walonreye - et nén come djowet po les foclorisses passer leu tins avu -, i nos fåt aler eviè li vrêye såme [dans le vrai filet, vers le vrai but]. Ça vut dire, wêtî d' raprinde a des ptits efants di 5 a 12 ans a s' endè rsiervi po s' atôchî [communiquer] eter zels.
Oyi, mins cula ni s' put fé ki dins on adjinsnädje mou bén atûzè [une organisation très bien conçue], ki dj' e dnans les mêssès-vienes [dont nous donnons les grandes lignes] el difén d' nosse papî.
Lucyin Mahin, li 4 di nôvimbe 1996.
divins: La dépêche de Wallonie n° 132, février 1998.